Préparation à l’accouchement
La naissance est une étape importante dans la vie d’un être humain et la façon dont on vient au monde à d’autant plus d’importance qu’elle conditionne en partie l’existence du futur bébé. Celui-ci passe 9 mois dans le ventre maternel et le moment tant attendu et tant redouté de la naissance a un impact sur la naissance elle-même. Tout comme nous ne pouvons pas pendant la grossesse différencier le bébé de sa maman, nous ne pouvons pas ne pas considérer les émotions et les sentiments de la mère à son sujet et à propos de l’accouchement. Il y a tant de choses qui relient une mère à son enfant qu’il est difficile de distinguer les deux et de considérer l’enfant comme étant déjà là. Et pourtant, même s’il ne s’est pas encore dissocié de sa mère par ce lien qui le nourrit et le rattache à elle ; à l’autre bout du cordon ombilical, il a sa propre existence.
Il vit, voit, entend, touche, ressent avec ses propres perceptions suffisamment accrues et développées pour se faire une idée de ce qui l’attend dehors et de ceux qui seront là pour l’accueillir.
L’enfant que vous portez peut-être sait déjà dans quel état d’esprit vous êtes pour le recevoir chez vous. Il sait la place que vous lui accordez et combien celle-ci compte pour vous. Il sait sans savoir vraiment quand il devra vous rejoindre en dehors de vous. Il sait qu’il va petit à petit arriver jusqu’ici, là où vous vous trouvez être à l’attendre. Il sait qu’il n’a pas d’autre choix que de quitter l’endroit dans lequel vous le logez pour le retrouver ailleurs dans un autre. Il a d’ailleurs déjà conscience qu’il va être momentanément séparé de vous au moment où il verra le jour. Il ne sait pas en revanche combien de temps cela va durer ni pourquoi. Cependant comme vous, vous appréhendez cette séparation, il l’appréhende aussi. Il n’est pas, plus ou moins rassuré que vous l’êtes vous-même. Les sentiments et les émotions de votre bébé fluctuent au diapason des vôtres avec la même intensité. Il n’y a pas de fœtus qui ne vivent pas ce que vivent intérieurement les femmes qui les portent. Femme et enfant ne font qu’un jusqu’à l’accouchement qui mettra un terme à cette fusion, rendue possible par la présence du cordon ombilical au travers duquel tout circule, émotions et sentiments y compris.
C’est pourquoi lors d’une préparation à l’accouchement sous hypnose la présence du bébé est totalement prise en compte dans le processus d’accouchement. La mère y apprend à communiquer avec son bébé et ensemble ils se préparent à cet événement.
Ils savent tous deux que cet état d’être actuel va changer et qu’ils vont devoir apprendre à vivre indépendamment l’un de l’autre. De deux personnes en une, ils vont passer à deux personnes individualisées et cela se prépare physiquement et psychologiquement, même si bien sûr la mère continuera de subvenir aux besoins de son enfant après la naissance. Il est donc important d’envisager ce changement, ce passage d’un état à un autre avec beaucoup d’attention. Le bébé ne pourra lors de l’accouchement coopérer et s’unir aux efforts de sa mère que si celle-ci le lui demande. De même, il ne saura ce qui l’attend et ce qu’il est sensé faire à son niveau pour faciliter sa venue au monde, que si on le lui explique.
Une fois le contact établi entre la mère et son enfant, on peut s’occuper de la mise en place de sa venue au monde. Le corps quant à lui acceptera d’autant mieux le changement d’état que celui-ci aura été préparé pour cela. Il faut savoir qu’une femme qui a porté pendant 9 mois un bébé est devenue par son état de femme enceinte son bébé. Elle vit jour et nuit en sa présence et cette présence l’habite. Elle peut par conséquent inconsciemment avoir peur de le perdre et de se séparer de lui, ce qui peut rendre l’accouchement difficile et douloureux. Le bébé le ressentant peut craindre de quitter le ventre maternel et de vivre la séparation comme un abandon. D’où l’intérêt de vous préparer à accoucher sans avoir peur de la séparation des corps et des esprits, car de toutes façons vous serez toujours reliée à votre enfant par l’amour que vous lui portez et réciproquement. Il n’y a donc pas à redouter ce moment où l’on sort de la fusion, de l’unité pour aller vers l’individuation.
Par ailleurs, la peur d’avoir mal et de souffrir physiquement est peut-être l’une des raisons pour lesquelles vous souhaitez vous préparer à l’accouchement. Le corps de la femme est conçu et programmé pour donner la vie et si vous l’accompagnez dans ce processus naturel qu’est l’accouchement, tout se passera pour le mieux. Il n’y a pas un moment dans ce processus que vous ne puissiez maîtriser comme vous maîtrisez votre respiration ou le clignement de vos paupières. Vous pouvez induire à votre corps ce dont il a besoin pour se détendre ou se contracter, comme vous pouvez lui intimer l’ordre de pousser. Chaque contraction peut être utilisée à bon escient sans douleur ni souffrance. Il s’agit d’apprendre à votre corps à doser leur intensité et à mesurer leur durée. Pour cela l’hypnose est un excellent instrument à votre portée.
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